Le Défi Jeunes Marins

Le Défi Jeunes Marins

Un concours lancé par la revue Chasse-Marée pour la transmission du sens marin

Table

Les précédents concours

En 1989, la revue d’histoire et d’ethnologie maritime Le Chasse-Marée, dont le siège est à Douarnenez, lançait un premier concours avec pour thème les « bateaux des Côtes de France ». Ce concours a eu un énorme retentissement et s’est achevé en apothéose avec le succès du grand rassemblement de « Brest 92 ». Devant plus d’un million de personnes, deux mille voiliers anciens, restaurés ou reconstruits à l’identique, ont convergé dans la rade de Brest.

Fort de ce succès, Le Chasse-Marée lançait alors un nouveau concours en 1993, avec cette fois pour thème le « Patrimoine des Côtes de France » et dont l’objectif était l’inventaire, la restauration ou la reconstitution des principaux éléments du patrimoine des côtes et fleuves de France dans toute sa diversité (patrimoine mobilier et immobilier), ainsi que la collecte des savoirs et des pratiques qui y sont liés.

Projet simple mais très ambitieux puisqu’il s’agissait tout à la fois de « préserver ou retrouver la mémoire des lieux et des hommes, faire resurgir au jour tout ce qui, dans notre patrimoine, est menacé d’oubli ou en passe d’être perdu, en faire l’inventaire et l’histoire, remettre en valeur l’ensemble : il faut que lorsqu’un visiteur vient sur nos côtes, il ne passe pas de site bétonné en marina anonyme, mais qu’il se sente au contraire d’emblée dans un pays riche d’histoire et de mémoire, dont la côte et les ports sont beaux et singuliers, où la vie et l’activité économique, puisent leurs ressources dans une identité bien affirmée ».

Parrainé par le Ministère de la Culture, le Ministère de l’Equipement, des Transports et du Tourisme, le Ministère de l’Environnement, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de nombreux Conseils Généraux et Régionaux, ce concours a eu un très large écho puisque, à la clôture des inscriptions, plus de 700 projets avaient été déposés, dont plus de 60 pour la façade méditerranéenne.

Et c’est tout naturellement, tant sa conception était proche, que l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Maritime de Villefranche s’est lancée dans l’aventure, avec le soutien de la Municipalité de Villefranche et du Conseil Général des Alpes-Maritimes.

L’exposition, La Darse dévoilée , organisée par l’association en septembre 1995, et qui a connu localement un très large succès, a marqué pour Villefranche la première étape du concours qui s’est terminé, comme le précédent, en apothéose, lors du grand rassemblement de Brest 96, au mois de juillet 1996. Retenu parmi les finalistes, le projet de l’association y a fort bien figuré puisque le stand de Villefranche, parcouru par des milliers de visiteurs, a été honoré de deux prix.

En remettant à l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Maritime le prix spécial des « bâtiments les plus intéressants pour l’histoire maritime », les responsables du concours ont voulu montrer que le site de Villefranche était digne de figurer au premier rang des grands ports historiques de France.

Quant au deuxième prix, dans la catégorie « Inventaires », il a récompensé tout le travail de recherche que l’association a entrepris non seulement à Villefranche mais aussi, et surtout, en Italie avec la collaboration des scientifiques de l’Institut Polytechnique de Turin. Une des raisons qui nous ont fait prendre conscience de l’intérêt des échanges avec nos voisins italiens.

Mais, si le patrimoine maritime semble maintenant en bonne voie d’être sauvé, force est de constater que le sens marin s’est très largement perdu. Cela est déjà vrai pour la plupart des plaisanciers actuels pour qui le bateau est devenu un simple véhicule de loisir au même titre qu’une voiture de luxe, et qui ont transformé nos ports en vastes parkings ou toute manœuvre à la voile est interdite. Et c’est bien sûr encore plus évident pour les nouvelles générations, complètement privées d’un riche héritage maritime et de traditions que seuls quelques anciens ou quelques passionnés détiennent encore.

C’est la raison pour laquelle le Chasse-Marée lance maintenant le Défi Jeunes Marins pour l’an 2000.

Le Défi Jeunes Marins 2000

Dès l’année 1997, les municipalités, les associations, les établissements scolaires de toutes les côtes de France, mais aussi à l’étranger, ont été invités à faire construire un grand bateau voile-aviron de 11,60 m de long sur le modèle de la chaloupe de la frégate française La Résolue , conservée au National Maritime Museum de Dublin.

Armés par des jeunes, ces bateaux disputeront des régates, des épreuves de manœuvre ou de matelotage et navigueront de manière conviviale sous la conduite de boscos expérimentés. Afin de concourir à égalité, toutes les yoles doivent être rigoureusement identiques et suivre un cahier des charges extrêmement précis. Le Défi Jeunes Marins culminera en l’an 2000, lors d’une grande fête maritime axée sur la convivialité, le spectacle maritime vivant et la participation active des équipages et du public.

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